P3 - Ancien couvent des Capucins Santa Maria
Ersa, Haute-Corse
Restauration des façades de l'église paroissiale et de l'ancien couvent à Ersa
Ville / Département : Ersa
Maîtrise d'ouvrage : Commune d’Ersa
Maîtrise d’œuvre : Arkepolis
Mission : MOE Patrimoine, restauration
Équipe : Jean-Manuel Paoli
Durée de l'opération : 2015-2016
Durée du chantier : 7 mois
Année de réception : 2016
Montant HT Travaux : 410 000 €
_
Programme de l'opération (ou description du projet)
Construit au XVIIe siècle, l’ancien couvent des Capucins Santa Maria Nativita abrite aujourd’hui la mairie et des logements; l’église conventuelle est devenue l’église paroissiale de Santa Maria Assunta.
La façade d’origine de l’église a été remaniée au cours du XIXe siècle : la baie centrale, visible derrière l’orgue, a été murée tout comme les ouvertures des bas-côtés, et l’ordonnancement classique a été « collé » à la façade : pilastres et chapiteaux sont plaqués sur l’ancienne façade.
Au fil du XXe siècle, les enduits se sont dégradés et refaits à la chaux et au ciment gris, la façade et son clocher ont peu a peu perdu leurs ornements et ont été partiellement peint en jaune.
La couleur jaune, teinte moderne, qui couvre communément les églises Corses depuis plusieurs décennies, est une mauvaise interprétation des couleurs visibles sur de nombreuses églises : ce sont des dépôts de poussières du Sahara qui viennent régulièrement couvrir et jaunir les façades.
Comme le prouvent les prélèvements d’enduits et les sondages, les façades étaient blanches conformément aux pratiques du XVIIe au XIXe siècles. Le dernier état de la façade avant le crépissage gris, est une façade recouverte d’un badigeon blanc de chaux.
Les corniches et chapiteaux de la façade principale de l’église ont été restaurés grâce aux documents anciens. Les pots-à-feu, guirlandes décoratives et le monogramme de la Vierge (Ave Maria) ont été restitués.
Le clocher retrouve l'entablement sommital constitué d’une frise de métopes alternées de triglyphes mais aussi la frise polyglyphe simple et le décor de faux-joints (glyphes : canaux courts, parallèles et en répétition).
